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Fr Plate Forme / Game Boy

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Jusqu'à la fin des années 1980, le jeu vidéo portable était très limité, que ce soit en termes de puissance de calcul ou de capacité d'affichage. Les jeux étaient alors affichés via des écrans à cristaux liquides dans lesquels étaient incorporés tous les éléments graphiques possibles, et consistaient à contrôler lesquels de ces éléments étaient affichés afin de simuler des graphismes, formant globalement l'équivalent vidéoludique d'une Animation Minimale. Cela faisait depuis des années le succès des jeux électroniques de Tiger Electronics et de la série des Game & Watch de Nintendo eux-mêmes.

Puis il devint possible de faire tourner de véritable jeux sur une console portable. Atari s'y est essayé avec la Lynx, et Nintendo lança la Game Boy le 21 avril 1989.

Gunpei Yokoi, qui était déjà à l'origine des Game & Watch, décidé que ce nouvel appareil devrait être compact et léger (afin d'en améliorer la portabilité), robuste (car il serait souvent transporté), abordable (car les appareils portables, à l'exception des ordinateurs, étaient généralement moins chers), et peu gourmand en énergie. L'image de la marque et les titres de lancement étaient également importants, comme l'avaient prouvé la Neo Geo Pocket et la Wonderswan. La Game Boy sortit accompagnée du tout récent Kirby, et en même temps que Super Mario Land, qui donnera lieu à deux suites (Six Golden Coins et Wario Land) qui marquèrent l'apparition du anti-héros Wario. Dans les années qui suivirent, Metroid II Return Of Samus ancra Metroid comme une franchise multi-plate-forme, et Kirby connut son tout premier jeu avec Kirby's Dream Land. En 1993 sortit The Legend Of Zelda Links Awakening, une suite directe de A Link to the Past sur SNES : le jeu était initialement un projet annexe sans grand sérieux, et est sujet à de nombreux défauts techniques, mais eut néanmoins un impact aussi important que son prédécesseur ; à l'époque, pouvoir emporter une jeu Zelda partout avec soi était révolutionnaire.

La console fut un succès sur tous les fronts, et les concurrents ne suivant pas son exemple n'allèrent guère loin. La Game Gear en couleurs de Sega nécessitait six piles AA face aux quatre de la Game Boy et épuisait celles-ci en moins de quatre heures, poussant Sega à commercialiser des batteries additionnelles pour prolonger sa longévité. La Lynx était tout aussi gourmande en piles, était plus encombrante (et pourtant plus fragile), et ses meilleurs jeux était souvent des portages de jeux NES, la majorité de sa ludothèque étant de qualité médiocre. Nintendo eux-mêmes oublièrent brièvement leurs propres leçons lorsqu'ils créèrent le très encombrant et peu ergonomique Virtual Boy.

La console fut (et est toujours) souvent brimée pour les quatre nuances de vert ternes et l'absence de rétro-éclairage de son écran, non seulement par ses concurrents mais aussi au seind e l'entreprise elle-même. Malgré cela, la console perdura sans égal durant près d'une décennie avant que ne soit introduit son successeur direct, et presque une décennie et demie avant l'arrêt de sa production en 2003, prouvant que une puissance de calcul élevée n'est pas essentielle pour vendre une console, ce que Nintendo prouvera derechef avec ses futures consoles portables ainsi que la Wii et la Nintendo Switch.

De nombreux périphériques sortirent pour la machine, certains officiels, d'autres par des tiers. Les plus populaires permettaient généralement d'éclairer l'écran afin de pouvoir jouer dans le noir. L'un des plus impressionnants était le "Handy Boy" de InterAct, qui transformait la console compacte en un imposant engin doté d'enceintes annexes, d'une loupe, et d'un joystick. Le Super Game Boy, sorti en 1994, était une cartouche spéciale pour la SNES permettant de jouer aux jeux Game Boy sur grand écran, avec quelques touches esthétiques supplémentaires telles que des bordures autour de l'écran ou la possibilité de changer la palette de couleurs.

En 1995, une série de Game Boy à la coque colorée (rouge, verte, noire, jaune, blanche, bleue, et transparente) sortit pour remplacer celle au plastique gris. Grâce aux progrès de la technologie, la console reçut une nouvelle apparence l'année suivante : la Game Boy Pocket était deux fois plus compacte que l'originale, possédait un écran moins verdâtre et aux contrastes plus marqués, et nécessitait deux piles AAA plutôt que quatre piles AA, ce qui permit de relancer les ventes pendant quelques années de plus. À la toute fin de vie de la console, Nintendo sortit la Game Boy Light, une réédition de la Game Boy Pocket comportant un rétroéclairage (qui drainait considérablement plus vite la batterie lorsqu'il était enclenché). Cette version ne fut sur le marché que durant six mois, et seules 12.000 unités furent produites ; de fait, la Game Boy Light n'est jamais sortie en dehors du Japon.

Les légendes d'Internet décrivent la Game Boy comme l'un des objets les plus indestructibles au monde (sur un pied d'égalité avec le téléphone Nokia 3310), notamment suite à la découverte d'une Game Boy parfaitement fonctionnelle dans une caserne ayant été bombardée durant la Guerre du Golfe.


Fiche technique :

Processeur

  • L'une des façons de réduire les coûts fut d'intégrer les données, les graphismes, et le traitement du son dans le CPU. Il s'agit d'un Sharp LR 35902 tournant à 4,19 MHz, essentiellement une version modifiée du Z80 (certaines instructions furent omises car elles consommaient plus de batterie qu'elles n'ajoutaient de puissance).

Mémoire

  • 8 Ko de RAM et 8 Ko de VRAM.
  • Des cartouches de 32 Ko à 4 Mo.
    • Nintendo intégra au jeu de puces de la Game Boy des fonctionnalités de la puce MMC des cartouches NES (compteur de lignes de balayage, barre de statut, et RAM supplémentaire). Les cartouches de Game Boy utilisent une variante plus simple, la puce MBC, afin d'effectuer des commutations de banque mémoire et potentiellement de sauver de la batterie.Cela a apparemment contribué au prix des jeux,d eux fois moins chers que les jeux NES.

Sprites

  • Jusqu'à 40 sprites à l'écran à la fois. Leur taille est la même que sur NES (8x8 ou 8x16 pixels), mais il y a beaucoup moins de risque de clignotement lorsque de nombreux sprites sont à l'écran. Les sprites de la Game Boy peuvent couvrir jusqu'à la moitié d'une ligne de balayage (10 par ligne), contre seulement un quart sur NES (8 par ligne).
  • Les sprites peuvent comporter trois nuances de gris, le plus souvent du blanc, du gris clair, et du noir.

Affichage

  • Quatre niveaux de gris, qui apparaissent avec une teinte verte sur l'écran de la Game Boy classique, et brune sur celui des rééditions Pocket et Light. Bien exploités, ils pouvaient malgré tout procurer un affichage très détaillé, et certains des derniers jeux de la console sont visuellement impressionnants en dépit des capacités limitées de la console.
    • L'argument de vente principal du Super Game Boy, un périphérique pour Super Nintendo permettant de jouer aux jeux Game Boy sur l'écran de la télévision et en couleur, était la possibilité de convertir ces niveaux de gris en une palette de couleur au choix, et de sauvegarder cette dernière. Les jeux Game Boy avec des fonctionnalités Super Game Boy disposent de palettes et de bordures changeant fréquemment au fur du jeu, et fractionnent parfois même l'écran en zones utilisant chacune leur propre palette.
  • L'écran ne dispose pas d'éclairage sans un périphérique externe. La Game Boy Light, un modèle sorti exclusivement au Japon, permet d'activer un rétroéclairage Indiglo ; en dehros de celui-ci, Nintendo a considéré que l'impact sur la batterie était trop élevé, et les fabriquants tiers ont passé des années à créer toutes sortes de systèmes d'éclairage pour la Game Boy.
  • La résolution est de 160 x 144 pixels.

Batterie

  • La Game Boy classique consomme 4 piles AA, pour environ 30 heures de jeu.
  • La Game Boy Pocket consomme 2 piles AAA, pour deux fois moins de temps de jeu que l'originale en conséquence.
  • La Game Boy Light consomme 2 piles AA pour environ 20 heures de jeu si le rétroéclairage est désactivé, et 12 heures s'il est activé.

Périphériques et accessoires

  • Le Câble Link, à l'origine vendu avec la console, permet de connecter deux Game Boy afin de jouer en mode multijoueur et d'effectuer des transferts de données. Chaque joueur doit posséder son propre exemplaire du jeu. Les deux extrémités se branchent dans le port d'extension de chaque Game Boy. La Game Boy Pocket dispose d'un port d'extension différent, d'où la sortie d'une version spécifique du Câble Link : l'une des extrémités se branche dans le port de la Game Boy Pocket, puis le câble se scinde en deux, l'un des embouts étant destiné à être branché sur une Game Boy Pocket, et l'autre sur une Game Boy classique (un seul de ces deux embouts pouvait être utilisé à la fois). Ce Câble Link en Y fonctionne également avec la Game Boy Color, les ports d'extension étant identiques.
  • L'Adaptateur 4 Joueurs se branche dans le port d'extension de la Game Boy d'un des joueurs et permet à trois Câble Link de s'y connecter, pour des parties de jeu à quatre. Malheureusement, cet accessoire n'a jamais rencontré de succès, la faute à moins d'une vingtaine de jeux compatibles. La Game Boy Pocket n'était pas compatible avec l'accessoire sans un adaptateur supplémentaire, et aucun jeu Game Boy Color ne supporte quatre joueurs. Le jeu à quatre joueurs sur une console portable ne deviendrait pleinement accompli qu'avec l'arrivée de la Game Boy Advance.
  • La Game Boy Camera, un petit appareil photo numérique s'insérant dans le port cartouche, permet de prendre des photos. L'appareil se situe au sommet de la cartouche, et peut effectuer des rotations à 180°, permettant au joueur de prendre des selfies. La Game Boy étant ce qu'elle est, les images n'ont que 2 bits de profondeur de couleurs (i.e. quatre couleurs en tout, toutes des nuances de gris), et la résolution n'est que de 128x112 pixels. La cartouche comprend un studio photo dans lequel il est possible d'ajouter des effets et des autocollants sur ses photos, et même quelques mini-jeux. Il est également possible d'imprimer les photos sur papier thermique à l'aide du Game Boy Printer.
  • Le Game Boy Printer est une imprimante thermique se branchant sur le port d'extension d'une Game Boy, d'une Game Boy Pocket ou d'une Game Boy Color à l'aide d'un Câble Link. De par sa nature d'imprimante thermique, le résultat était monochrome et de taille réduite. Le papier thermique officiel avait un verso détachable révélant un adhésif, permettant aux joueurs d'utiliser les résultats de leurs impressions comme autocollants, bien que le Printer accepte n'importe quel papier thermique préalablement coupé aux dimensions adéquates. Le papier officiel se déclinait également en trois couleurs : jaune, rouge, et bleu. De par la nature de l'impression thermique, le papier officiel produit des résultats de moins en moins nets à mesure que le temps passe. Le Game Boy Printer fut originellement conçu pour la Game Boy Camera, mais d'autres jeux, dont certains sur Game Boy Color, sont également compatibles avec.


Jeux et séries notables :


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