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Fr / Nanar
aka: So Bad Its Good

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"Plutôt affreux ? Plutôt affreux ? C'était machiavéliquement affreux ! C'est du délire à quel point c'est naze, je regrette que vous ayez raté ça."
Barney Stinson, How I Met Your Mother

De temps en temps, une œuvre est tellement mauvaise que cela crée un distorsion dans le continuum de la nullité, et finit par en devenir bonne. Quelque chose fait que l'œuvre en question cause une réponse émotionnelle positive, bien qu'involontaire, aux yeux du public. Peut-être que les soucoupes volantes et les fils qui les maintiennent en l'air sont adorablement stupides, que la scène qui a inexplicablement lieu dans une maison close dure si longtemps qu'elle en devient hilarante, ou que la façon dont le hacker prend le contrôle de tous les feux tricolores de New York sans le moindre effort est ridiculement drôle.

Quelle qu’en soit la raison, une œuvre complètement ratée peut devenir involontairement hilarante, et parfois même avoir sa propre communauté de fans du fait de son manque de qualité. Cette opinion peut aussi évoluer à mesure que l'attitude du public évolue, que les budgets grossissent, et que le taux de cynisme augmente.

Selon le Petit Robert, le terme "nanar" trouverait son origine au XIXe siècle. Alors orthographié "nanard", il s'agissait d'un dérivé du terme d'argot "panard", signifiant "vieillard". Il désignait ainsi une œuvre considéré comme désuète, et donc risible. L'expression s'est par la suite popularisée dans les années 50 au sein du Quartier latin de Paris, et a progressivement commencé à désigner un film "tellement mauvais qu'il en devient drôle". Si le terme est aujourd'hui associé au cinéma, il peut également désigner toute œuvre divertissante de par sa médiocrité.

Gardez à l'esprit que même lorsqu'une œuvre est un nanar, elle n'en reste pas moins mauvaise. La plupart (voir l'intégralité) de celles citées ici sont presque unanimement considérées comme passant complètement à côté de leur intention d'origine. Ce qui est beaucoup moins unanime, c'est la question de savoir s'ils ont ce côté involontairement attrayant. Déterminer où se situe la limite entre ce qui est simplement mauvais, ce qui mérite le titre de nanar, et ce qui est au point de relever du navet, est également une question controversée. Dans l'ensemble, parmi les très nombreuses œuvres pouvant être classifiées comme "mauvaises", les œuvres qui se font qualifier de nanars sont généralement remplies d'éléments involontairement kitsch ou stupidement épiques, tandis que la nullité des navets repose sur le fait qu'ils sont ennuyeux ou offensants, ou même que cette nullité, qu'elle soit intentionnelle ou non, n'a rien de divertissant.

La différence essentielle entre les trois est qu'un mauvais film est douloureux à regarder, mais on peut au moins essayer de s'y intéresser, car il y a quelque chose dedans qui donne envie de continuer à le regarder, qu'un nanar est tellement mauvais qu'on ne peut le prendre suffisamment au sérieux pour s'empêcher de rire en le voyant, et qu'on continue à le regarder juste pour s'en moquer et rigoler autour, et qu'un navet est non seulement impossible à prendre au sérieux, mais il n'est même pas amusant de s'en moquer, et le simple fait de le regarder est insupportable.

Néanmoins, ne soyez pas étonné de voir certaines œuvres sur les deux pages, tels que le jeu Big Rigs: Over the Road Racing, ou la chanson Anime de SouljaBoy. Il arrive que les auteurs essayent volontairement d'invoquer ce schéma. Bien sûr, cela ne résulte presque jamais en quelque chose qui y correspond, car il est difficile de ne pas faire explicitement référence à cette intention, même si cela peut rester assez drôle. Parfois, une œuvre peut être à cheval entre juste mauvaise et nanardesque, en particulier lorsqu'il s'agit d'un échec commercial ayant acquis un statut culte.

Un nanar a de fortes chances de devenir une Œuvre Culte, et, par les temps qui courent, une Fontaine à Mèmes. Beaucoup reposent aussi sur beaucoup de kitsch et de camp, les faisant se retrouver à l'extrême loufoque de l'Échelle Graduée entre Loufoque et Sérieux, et sont souvent considérés comme des Plaisirs Coupables, bien que ni l'un ni l'autre n'est nécessaire. C'est également quelque chose qui se voit dans les Mutations Mémétiques, où des personnes combinent plusieurs choses horribles pour en faire quelque chose de bon, comme avec Leeroy Jenkins.

Lorsqu'un créateur en particulier produit nanar après nanar, il s'agit potentiellement de quelqu'un avec un Don Pour l'Échec. Bien sur, il peut aussi s'agir d'un cas de Printemps d'Hitler.

Comparer Volontairement Nul, Contre-Humour, et Meilleur en Nanar. Contraster Navet, bien que les deux schémas ont tendance à énormément se chevaucher. Ne pas confondre avec Le Mal C'est Bien et le Bien C'est Mal.

Voir également Nanarland, une communauté entière dédiée à répertorier, analyser, et apprécier les films nanardesques.

Note : Cette page n'a pas pour but de référencer les opinions individuelles des Schémateurs. N'ajoutez une œuvre que si le consensus général hors de TV Tropes est que celle-ci est de piètre qualité, ou que du moins les éléments la composant le sont (par exemple, les premiers jeux Mega Man font partie des meilleurs jeux de plates-formes jamais créés, mais leurs jaquettes sont risiblement hideuses). Lorsque des personnes trouvent un véritable mérite à une œuvre vastement décriée plutôt que de l'apprécier pour ses défauts, il s'agit alors plutôt de Charme Kitsch ou de Contrecoup Critique.


Exemples :

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    Films 

  • Batman et Robin est sorti dans l'optique de vendre plus de produits dérivées auprès du jeune public que les films de Tim Burton. Le résultat fut un film à l'esthétique extrêmement kitsch aux couleurs flashy, dont les scènes surenchérissent dans le ridicule, et dont les dialogues risibles sont sublimés par le surjeu des acteurs. Le tout est stupide au possible, bien plus proche de la version d'Adam West que de celle de Tim Burton.

  • The Room de Tommy Wiseau a été surnommé "le Citizen Kane des mauvais films", cumulant un scénario mélodramatique médiocre qui part dans tous les sens, des dialogues incohérents et insipides, un jeu d'acteur pitoyable (en particulier de la part du Tommy Wiseau lui-même, qui ajoute à son incroyable absence de naturel un accent inintelligible), et une réalisation amateure, donnant au final un film presque surréaliste et tellemtn mauvais qu'il en devient fascinant.
    • Tommy Wiseau a par la suite prétendu que le film était volontairement mauvais, mais l'un des acteurs prétend au contraire que Tommy Wiseau était parfaitement sincère en le réalisant. Le film ayant été initialement vendu comme un drame sérieux, la version de l'acteur semble plus crédible.

    Jeux Vidéo 

  • Big Rigs: Over the Road Racing est un jeu de course tellement mauvais qu'il en devient absolument hilarant. L'adversaire ne bouge pas (ou, dans une version patchée du jeu, se déplace très lentement et s'arrête juste devant la ligne d'arrivée), il est possible de traverser n'importe quel élément du décor (voire le sol), le camion ne souffre d'aucune perte de vitesse même en se déplaçant sur des pentes quasi-horizontales, il n'y a aucune limite de vitesse en marche arrière, et aucun mur invisible n'empêche de sortir des limites du jeu. En résumé, comme le résume si bien l'écran de victoire du jeu, "YOU'RE WINNER".


Alternative Title(s): So Bad Its Good

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